Dans Les femmes ne meurent pas par hasard, la journaliste Charlotte Rotman et l’illustratrice Lison Ferné abordent le sujet des violences faites aux femmes par l’angle judiciaire à travers la figure de l’avocate Anne Bouillon, qui s’est spécialisée dans ce type d’affaires.
Anne Bouillon est avocate à Nantes et féministe. Depuis #metoo, son cabinet ne désemplit pas. Chaque jour, des victimes s’adressent à elle. Chaque jour, elle se bat pour que la justice les entende.
Le projet du roman graphique commence en 2020, Charlotte Rotman se met alors à amasser des calepins entiers de notes en suivant le quotidien de l’avocate. Avec l’autorisation des clientes, elle est restée plusieurs jours dans le bureau d’Anne Bouillon à les écouter. Elle a suivi des procès, que ce soit devant une cour d’assises ou bien au tribunal correctionnel de Nantes, l’un des premiers en France à avoir eu une audience spécialisée dans les affaires familiales.
Comme l’indique la journaliste : « Dans la BD, toutes les phrases proviennent des plaidoiries et procès. »
L’illustration tient également un rôle primordial, dans ce qu’elle symbolise et représente. Lison Ferné revient sur cet enjeu : « C’était très important de représenter les hommes auteurs de violences tels qu’ils sont, tous différents et pourtant « ordinaires ». Comme ce papy avec un visage avenant et une petite moustache, et qui a pourtant tué sa compagne et dissimulé son corps… C’est dans la façon de construire les scènes qu’on montre qu’il n’est pas excusé parce qu’il a l’air gentil. »
Les femmes ne meurent pas par hasard, disponible en librairie.